Réchauffement planétaire: découvrez ce que pourraient devenir Londres, New York et Shanghai
Certaines villes pourraient partiellement disparaître affectant des millions de personnes dans le monde. Des images de projection alarmantes...
Même si le monde parvenait à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, de grandes villes, comme Shanghai, Bombay ou Hong Kong, pourraient partiellement disparaître sous les eaux. C'est ce que des chercheurs américains du Climate Central livrent dans un rapport publié ce dimanche, à trois semaines de la conférence sur le climat de Paris. Leur étude englobe la dilatation de l'océan lorsqu'il se réchauffe, la fonte des glaciers et la dégradation des calottes du Groenland et de l'Antarctique. Même s'ils ne tiennent pas compte de l'évolution démographique et de la construction d'infrastructures, le constat est affolant, et les images de projection, ci-dessous, en disent long.
Des millions d'habitants concernés
Il est difficile d'estimer la vitesse à laquelle la mer pourrait monter, peut-on lire dans cette étude. Peut-être 200 ans (peu probable), peut-être 2000 ans. Mais si rien ne change et que les émissions de gaz à effet de serre progressent, un réchauffement de +4°C pourrait faire monter le niveau des mers à 8,9 m. Le phénomène concernerait alors plus de 600 millions d’habitants.
Selon les promesses actuelles des Etats, le réchauffement climatique pourrait se limiter à 3°C. Mais, les mers monteraient tout de même de 6,4 m, ayant un impact sur plus de 400 millions d'habitants. Et même en limitant à +1,5°C, l'objectif réclamé par les pays les plus vulnérables, l'élévation reste à 2,9 m, concernant 137 millions de personnes.
L'Asie la plus touchée
C'est la Chine qui devrait être en première ligne, le territoire le plus peuplé aujourd'hui. Selon les résultats de cette étude, quatre degrés de plus aura un impact sur 145 millions de personnes, un chiffre coupé en deux si on parvient à ne monter qu'à +2°C. L'Asie devrait être particulièrement touchée de manière générale. Parmi les autres pays affectés dans le futur, on retrouve l'Inde, le Bangladesh, le Vietnam, l'Indonésie, le Japon, les Etats-Unis, les Philippines, l'Egypte, le Brésil, la Thaïlande, la Birmanie, les Pays-Bas. Les villes les plus touchées : Hong Kong, Calcutta, Dacca, Jakarta, Shanghai, Bombay, Hanoi, Rio, Buenos Aires, New York ou Tokyo.
Une étude alarmante
Plusieurs chercheurs internationaux se sont exprimés au sujet de cette étude alarmante. "Il y a quelques erreurs par endroits, mais c'est le mieux qu'on puisse faire avec les données disponibles publiquement", estime Steven Nerem, de l'université du Colorado, qui a analysé la méthodologie de l'étude. Jean-Pascal van Ypersele, du groupe international d'experts sur le climat (GIEC), évoque pour "une étude solide". Pour l'océanographe Ben Marzeion de l'université de Brême, l'étude montre que "le report de mesures peut faire peser un incroyable fardeau sur de très nombreuses générations à venir".
De son côté, Ben Strauss, co-auteur de l'étude, espère un changement économique et politique. "Certaines réunions historiques ont dessiné des frontières territoriales. La COP de Paris affectera la frontière globale entre terre et mer", a-t-il déclaré.
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