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Messages : 734 Points : 15096 Date d'inscription : 10/08/2014 Age : 40 Localisation : Jodoigne
| Sujet: Un été typique à la belge ? Mar 5 Juil - 10:27 | |
| « Un été typique à la belge ? Ce n’est pas comme en Méditerranée ! » On annonce le retour du beau temps pour ce mercredi après-midi. Mais finalement, c’est quoi un été typique en Belgique? C’est LA bonne nouvelle de la journée: le retour du beau temps est prévu mercredi après-midi. Pas de pluie (ou presque) jusqu’à dimanche, voilà qui va faire des heureux. Mais croire que les mois d’été sont foncièrement secs en Belgique, ce n’est pas vrai. Les statistiques parlent d’elles-mêmes.
1. Un été typique à la belge, c’est quoi ?
À quoi correspond un été typique «à la belge»? «Il ne ressemble pas à un été en Méditerranée, c’est sûr», note malicieusement Fabian Debal, chef du service de prévision du temps à l’Institut royal météorologique (IRM). Entendez par là que chez nous, il ne faut pas s’attendre à avoir du temps beau et chaud pendant toute la saison estivale.
«Un été typique en Belgique est plus variable, commente le spécialiste. Il y a des périodes ensoleillées mais le pays subit régulièrement l’influence d’intrusion d’air océanique plus frais…» Bref, sauf années exceptionnelles, l’été ne rime pas avec chaleur continue chez nous.
À l’IRM, on rappelle par ailleurs que juillet et août font partie des mois les plus «arrosés» de l’année avec, respectivement 73,5 mm de précipitations enregistrés en moyenne à Uccle entre 1981 et 2010 et 79,3 mm. Seul le mois de décembre (81 mm) fait «mieux» que le mois d’août.
Une tendance qui s’est accentuée ces dernières années? Selon les données relevées par l’IRM, il semblerait que oui. «On a constaté que le nombre de jours avec des précipitations abondantes (au moins 20 mm) durant l’été a augmenté depuis les années 2000. Mais il faut rester extrêmement prudent; la période concernée est encore trop courte pour affirmer quoi que ce soit.»
2. Moins de jours de pluie en juillet ? Vrai
Comparé aux autres mois, juillet et août comptent en moyenne le moins de jours de pluie: respectivement de l’ordre de 14,3 jours et de 14,5 jours.
Paradoxal au vu des mm de précipitations enregistrés (voir point 1)? Pas du tout. L’explication est simple et tient en un seul mot: orages. « Les averses orageuses peuvent donner lieu à des intensités de pluie particulièrement élevées», explique l’IRM.
3. Juillet et août, les mois les plus chauds ? Vrai
Les statistiques le prouvent: non seulement juillet et août sont les mois les plus chauds (avec respectivement 18,4°C et 18°C) mais aussi les plus ensoleillés (avec respectivement 201 et 190 heures d’ensoleillement).
4. Le reste de l’été sera-t-il aussi pourri que juin ? Pas forcément
Ce n’est pas un secret: le mois de juin a été pourri. Cela signifie-t-il pour autant que le reste de l’été sera à son image? Pas forcément, rassure l’IRM: «Il n’y a aucune corrélation entre le temps qui fait en juin et le reste de l’été».
Et Fabian Debal de poursuivre: «En regardant les prévisions saisonnières pour les trois prochains mois, on ne voit pas de signaux clairs qui indiqueraient des précipitations excédentaires ou l’inverse». Autrement dit, le reste de l’été devrait se «situer, en moyenne, proche de la normale».
Au menu, donc, du reste de l’été, du temps typiquement belge pour la saison.
Mais attention, tout de même, le taux de fiabilité de ces prévisions saisonnières ne dépasse pas les 65%, précise l’IRM.
5. Les prévisions sont-elles de plus en plus fiables ? Vrai
Amélioration des techniques d’observation, amélioration des modèles numériques des prévisions, meilleure compréhension des processus atmosphériques…, tout cela permet d’aboutir à des prévisions de plus en plus fiables.
Cependant, «le taux de fiabilité ne sera jamais de 100%. Il y a toujours une dimension d’imprévisibilité car l’atmosphère est non linéaire. Ainsi, quand une perturbation est introduite dans le système, elle se déforme, s’amplifie, s’évanouit… Si l’atmosphère était linéaire, toute perturbation resterait telle quelle.»
Certains sites donnent toutefois une fausse impression de certitude. «Certains n’indiquent pas la barre d’erreur des prévisions. Nous, on l’indique toujours», signale Fabian Debal.
Le spécialiste précise par ailleurs que le temps incertain que nous connaissons ces derniers temps complique la tâche des professionnels. «Quand vous avez de belles zones de pluie structurées, donner des prévisions est plus simple. Ce n’est pas le cas ici.» Lien direct de la page. | |
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