Jean, dans un état d’ivresse très avancée et à bord d’une Peugeot 206, a coupé la route à François, en moto, à la chaussée de Charleroi ce mercredi vers 21h. L’impact a été très violent. Le motard est mort.

Il y a deux acteurs dans cette histoire : Jean, 58 ans et conducteur d’une Peugeot 206, décorée d’un beau gros autocollant à l’arrière.

Et puis il y a François, 50 ans, un ouvrier célibataire qui conduit une moto, une Honda 1000 blanche. Vers 21h ce mercredi, François se trouve sur la chaussée de Charleroi qui va vers Fleurus. Il est dans le sens Gembloux vers Charleroi. Il est arrêté à un feu rouge à hauteur de la route de Couvin. Au vert, il redémarre. Assez vite. En sens inverse, il y a Jean à bord de sa 206, accompagné d’une dame du même âge que lui. Jean ralentit et puis il tourne pour remonter la rue des Templiers. Mais il n’a pas vu le motard qui arrive, à fond de balles, juste en face. La voiture coupe la route à la moto… Et c’est l’accident. La moto passe outre alors que François, lui, vient percuter très violemment le flanc passager de la voiture.

Il est inconscient au milieu de la route. Et là, la réaction de Jean est incompréhensible… Il s’arrête.

Mais plutôt que de porter secours au pauvre motard, il traverse le carrefour et s’engouffre dans le café qui fait le coin. Un bistrot qui lui est familier. Il y reste 7 minutes exactement. Ensuite, il ressort, se dirige vers sa voiture, démarre et s’en va. Pas d’aide, pas d’ambulance, pas même un regard vers François.

La police arrive très rapidement sur les lieux, ainsi que les secours. Le constat est dramatique : François a fait un traumatisme crânien, il est décédé.

La police de Fleurus met alors tout en œuvre pour retrouver le propriétaire de la Peugeot qui s’est rendu coupable d’un délit de fuite. «  Nous avons utilisé les caméras de surveillance installées sur ce carrefour. Nous avions une image qui nous permettait de voir l’accident, de calculer le temps que le conducteur de la voiture a passé dans le café et de constater aussi que sa voiture était une Peugeot 206 avec un gros autocollant très voyant sur l’arrière. Avec ces informations, nous avons immédiatement envoyé une patrouille de police dans les petites rues de Fleurus. Et une demi-heure après l’accident, nous mettions la main sur notre homme  », explique Christian Marit, le chef de la zone de police Brunau. Jean avait tenté de cacher sa voiture dans les petites rues de Fleurus qu’il connaît bien puisqu’il y habite. En vain. Et puis surtout, Jean a bu quelque peu… «  Le test d’haleine a permis de constater qu’il avait 3g/l d’alcool dans le sang  ». C’est trop, véritablement énorme. Assez pour ne pas voir arriver François.

Malgré tout, François arrivait aussi beaucoup trop vite. «  Il y a des traces de freinage à 25 mètres de la voiture. Ce qui signifie qu’il roulait plus vite que la vitesse autorisée à 50. Notre expert l’évalue à 120 km/h  », précise Christian Marit.

Le magistrat a été informé du dossier. Jean a été relaxé avec l’obligation de suivre une cure de désintoxication alcoolique et de ne plus se trouver en état d’ivresse sur la voie publique. Il a eu un retrait de permis de 15 jours et doit se tenir à disposition de la justice.